Louis Wiaux, le troisième de six enfants, naît dans un petit village de la Belgique francophone où presque tout le monde est catholique pratiquant. Son père est forgeron, et sa mère aide à tenir un café dans une pièce de la maison familiale.
Le langage grossier n’y est pas toléré et les soirées de bière et de jeu de cartes se terminent toujours par la récitation du chapelet. Louis n’a pas les aptitudes physiques ni le goût pour le métier du père ; il est convaincu que le Seigneur l’appelle à une autre sorte d’emploi. À peine voit-il les Frères dans une école voisine qu’il décide d’entrer au noviciat de Namur. Après avoir enseigné deux années dans des classes élémentaires, il est affecté au pensionnat de Malonne où il va passer les 58 prochaines années. Il a des difficultés au début pour faire face aux exigences à la fois d’enseignement et de surveillance. Il est aidé par le Frère responsable des cours de musique et d’art, qui étaient alors une partie importante du programme scolaire.
À partir de ce moment, le Frère Mutien est non seulement enseignant efficace dans ces domaines, surveillant vigilant dans les cours de l’école, catéchiste dans la paroisse voisine, mais il a une extraordinaire influence sur les élèves par sa patience et sa piété évidente. On sait qu’il passe tout le temps qu’il peut devant le tabernacle ou à la grotte de Notre-Dame. Parmi les Frères, il se dit qu’on ne l’a jamais vu enfreindre le plus petit point de leur Règle. Après sa mort à Malonne, sa réputation se répand dans toute la Belgique et de nombreux miracles lui sont attribués. Ses reliques sont vénérées à Malonne, dans le monument bâti en son honneur après sa canonisation.
Né à Mellet, Belgique, le 20 mars 1841
Entré au Noviciat le 7 avril 1856
Mort le 30 janvier 1917
Béatifié le 30 octobre 1977
Canonisé le 10 décembre 1989